Thursday, December 09, 2010

1er décembre 2010

Un Blue Jean, délavé par des procédés industriels, retroussé juste au dessus de la cheville, pour laisser le pied nu libre de marcher dans le sable, dans l’herbe, ou sur le perron d’un bungalow. La tenue évoque aussi bien l’habitude qui découle de l’originelle libération du mouvement, que les caprices d’une époque défraichie. C’est la fausse ambigüité dans laquelle s’installe le vieillissement industriel.

L’essence est le cri des apparences. C’est l’illusion de toucher la cheville, de la serrer du regard pour en palper la vie dans tout son vécu, depuis la croissance de l’ossature jusqu’au duvet de givre qui voile les taches de rousseur, depuis la courbe qui fait chuter la tête contre la brique, jusqu’à l’équateur humide qui marque la frontière entre le pied et la plante, entre le corps et la terre.

1 Comments:

Blogger Bevilacqua said...

c'est du super - pas de l'ordinaire.

11:13 AM  

Post a Comment

<< Home