Saturday, November 13, 2010

11 novembre 2010


Des kilomètres de façades couvertes de suie à cause du flot incessant des camions fantômes qui transportent des matières premières qui n’existent plus. Il est 15 heures, le ciel commence à s’alourdir. Les bouches de lampadaires vidangent de la lumière usée. Hollywood sombre dans la terre de houille.

Un enchevêtrement de néon bleu et rouge, une station spatiale sortie de terre. Les voitures y convergent comme des essaims de mouches, ce qui laisse peu d’illusion quant à la nature profonde des choses.

L’enveloppe est dorée de mille feux. Les allées sont très larges en prévision de la congestion du trafic à venir et de l’étalement des denrées sur le pourtour du cœur creux. On y trouve des skateboards aux plateaux de résine transparente renforcés en leur milieu par une lame métallique avec des larges roues tendres et rouges. On tient le carré cartonné d’un disque 30 cm, sorti d’un mirage, juste après l’envie consécutive à une apparition post-moderne.

La technique de suggestion est employée par de nombreuses boutiques regroupées sous la même enseigne. La vendeuse serait charmante mais sa mine est pincée et ses cheveux ressemblent à une réclame pour du fromage.



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