22 décembre 2010 - Haïti
Voyage de dernière minute : Haïti la bonne surprise, mais seulement pour trois jours, comme Cendrillon. Marchons le long du fleuve photographié pour toutes les cartes postales. La foule du dimanche après-midi, repue, berloqueuse. Rien à voir avec le cœur. L’autre côté du fleuve, une façade métallique sur trois étage s’étend à perte de vue, les murs sont fins comme au cinéma et jointés par des profilés métalliques, les rivets sont d’un vert de gris plus saillant que le reste. Ce doit être une gigantesque galerie marchande mais ça n’y ressemble pas. Un vaisseau de guerre à quai, de la taille d’une ville, un palais pour Ogoun Feraille ? Rien à voir avec le cœur, c’est le crépuscule. Trop court pour remonter sur les collines. Hôtel réservé par Bévil, près des ramblas pour être sur place, pour tirer parti du temps qui rigole. Un peu plus loin, l’empreinte d’Haïti sous la forme d’un poupon au front tendu, à la chevelure noire de Big Jim. Un peu plus loin, les grands singes au ventre jaune d’œuf, dressés sur la muraille avec leurs permanentes noires comme les charbonnages, laquées au point de les faire ressembler à des perruques.
2 Comments:
les ramblas sont hors sujet !
Le fleuve pourrait être l'Artibonite - un nom qui sonne agréablement à mes oreilles.
Mais l'image du fleuve qui coupe en deux la ville, c'est de l'autre côté, à Santo Domingo, avec le Rio Ozama et le grand Puente Duarte, métallique et famélique.
Joli mot - écrit avec le coeur à défaut des yeux !
Tout est imaginaire, ce qui rend tes précisions, non seulement utiles, mais particulièrement intéressantes.
Post a Comment
<< Home