Sunday, January 02, 2011

9 décembre 2010


La façade de la télévision s’écroule car elle est faîte en lamelles de verre-mica. Cela dégage des nuages de poussières toxiques mais c’est sans danger car ça se passe à la télévision. Le film est diffusé en marche arrière si bien que la télévision retourne à la terre. Je regarde à n’y comprendre rien en buvant un verre de lait froid. Cet état me laissera de marbre à l’appel du clairon. Les trois jours me contourneront avant de retrouver leurs cases dans la toile cirée du calendrier.
Anna descend l’escalier à la rencontre de sa mère, la taille serrée dans un foulard rose comme des cheveux. La déférence exige un sens de la responsabilité obtus mais les manières d’Anna sont enfantines. C’est un jeu de balle qui suscite l’admiration en retour d’un sentiment de fierté. Quelques secondes d’entente au-delà des remparts de l’âge, dans un jardin à la périphérie du centre ville. Elle offre à sa mère l’image de sa propre jeunesse, en échange du refuge des instants qui précèdent l’adolescence.

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