Calamity Gamine Jane
d’un pantalon de Tergal au pli impeccable
et d’un pull qu’on tricote bleu marine.
Comme les vélos excentriques de Dennebreuck,
ses chevilles roulaient en soulevant poliment
sa silhouette amidonnée.
Son frère était blond comme elle était brune
Son frère était bleu marine comme elle.
Ils faisaient la compagnie d’une vieille dame
qui parfois sortait de sa petite maison,
sur le perron abrité par le lierre
d’une palissade rouillée.
La vieille dame s’est endormie.
Tout est devenu calme.
Le jour attendait son réveil
comme un chien sur une tombe.
Le perron n’a jamais raconté d’autre histoire
et quand le ciel pleuvait, le lierre pleurait.
Un matin, le lierre a fini par disparaître
et le trottoir s’est ouvert
sur l’espace minuscule
d’un projet de parking minuscule.
Gamine Jane et son frère
se reposent à l’intérieur du souvenir
de la petite maison.
2 Comments:
Je me demande si je n'ai pas déjà vu cette vieille dame quelque part.
En tous les cas, comme je le disais avant que vous ne fassiez disparaître mon commentaire dans les limbes de la blogosphère, je vous souhaite, très cher Mimosa, la bienvenue et vous remercie pour le bondage. Je me ferai une joie de vous attacher à mon tour dès demain, jour de l'an neuf bien que 2006.
Chère Mauricette,
Ne m'en veuillez pas d'avoir jeté votre commentaire dans les cabinets. Je tatonne avec ce nouvel outil qui m'inspire pour le moment quelques maladresses. Cela devrait s'arranger d'ici quelques temps. J'admire votre aisance et vous souhaite tous mes voeux de bonheur pour l'an neuf.
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